Passer au contenu principal

Petite histoire du vote à Québec

Québec et les élections, de 1833 à aujourd’hui

Temps de lecture : minutes

Plus on vote, plus ça compte… depuis presque 200 ans! Si voter est considéré comme un droit acquis aujourd’hui, il n’en a pas toujours été ainsi. L’accès au vote a longtemps été réservé aux plus influents de la société avant d’être élargi à tous… et toutes! 

Influences françaises et anglaises 

Aux 17e et 18e siècles, la Ville de Québec était administrée par les puissances coloniales. Il a fallu attendre 1833, année où Québec acquiert son autonomie en tant qu’entité politique et administrative et reçoit sa première charte municipale, pour que soient organisées les premières élections municipales. La Ville était divisée en 10 quartiers, gérés par un conseil municipal élu et un maire nommé par ce dernier.   

Maison de Thomas Dunn (photographie), circa 1895. Archives de la Ville de Québec. N001035. En 1833, l’hôtel de ville était installé dans l’ancienne maison de Thomas Dunn, située au coin nord-ouest des rues Saint-Louis et Sainte-Ursule.

Qui pouvait voter? 

Le vote était alors limité aux hommes propriétaires de plus de 21 ans et vivant depuis 12 mois à Québec. Ces critères excluaient la majorité de la population, principalement les femmes et les non-propriétaires. La prise de décision dans la ville de Québec était donc concentrée entre les mains d’un petit groupe d’élus et de personnes influentes de la société. Heureusement, ce n'est plus le cas aujourd’hui.  

Le saviez-vous? 

Les mandats politiques n’ont pas toujours été de quatre ans! En effet, dès 1833, la durée des mandats des élus est d’un an seulement. En 1871, elle est portée à deux ans, puis à trois ans en 1944. Les mandats de quatre ans, comme on les connaît aujourd’hui, datent seulement de 1965! 

Le premier maire de Québec 

L’avocat Elzéar Bédard a été le premier maire nommé de Québec en 1833. À l’époque, l’administration municipale était constituée de quatre comités permanents : le comité des chemins, le comité du feu, le comité des comptes et le comité du guet et de l’éclairage. On était loin des organigrammes modernes!

En 1908, sous l’administration du maire Jean-Georges Garneau, autre première : le maire n’est plus nommé, mais élu directement par les citoyens ayant droit de vote.

Portrait du maire Elzéar Bédard (huile sur canevas), circa 1835. Antoine Plamondon. Galerie d'art d'Hamilton.

1941 à aujourd’hui 

Les femmes ont obtenu le droit de vote aux élections municipales en 1941 au Québec à condition de satisfaire aux mêmes critères de l’âge et de la propriété que les hommes. À Québec, c’est donc aux élections municipales de 1942 qu’elles ont pu voter pour la première fois. 

À partir de 1965, depuis tout juste 60 ans, tous les citoyens et citoyennes ayant la citoyenneté canadienne, âgés de 18 ans et plus, résidant à Québec, sont autorisés à participer aux élections municipales de la Ville, indépendamment de leur sexe, de leur origine ou de leur statut social. C’est ce qu’on appelle le suffrage universel.  

Les femmes ont obtenu le droit de vote aux élections municipales en 1941 au Québec.

Margaret F. Delisle est la première femme à accéder à la mairie dans la région, à la Ville de Sillery, de 1985 à 1994. Elle est suivie quelques mois plus tard par Andrée P. Boucher à la Ville de Sainte-Foy. 

Après les fusions municipales de 2002, Andrée P. Boucher devient également la première femme à accéder à la mairie de Québec en 2005

Depuis 1833, la population de Québec a participé à l’élection de 38 maires, dont une mairesse, et plusieurs centaines de conseillères et conseillers municipaux. Les élections de 2025 sont les 88e en presque 200 ans! 

Contribuez à l’histoire de la ville de Québec 

Le 2 novembre 2025, plus on vote, plus ça compte! Consultez la page Élections municipales 2025 pour en savoir plus. 

Image en en-tête : L’hôtel de ville de Québec (carte postale), circa 1900. Archives de la Ville de Québec. N019423.

Vous aimerez aussi

Infolettre Ma Ville

Envie de recevoir de nos nouvelles chaque mois?