Les milieux humides, de précieux alliés à découvrir
Tourbières, étangs, marais et marécages: les milieux humides sont plus que des « trous de bouette » ou des « nids de moustiques »! Au-delà de leur apparence, saviez-vous qu’ils sont essentiels à la qualité de nos milieux de vie?
Par exemple, les milieux humides contribuent à réduire les risques d’inondations, à filtrer l’eau que nous buvons et à lutter contre les changements climatiques en captant le carbone. Riches en biodiversité, ils constituent des habitats essentiels à la survie de nombreuses espèces fauniques et sont également des lieux prisés pour les activités récréatives. Découvrez les quatre grands types de milieux humides.
1. La tourbière
Une tourbière se forme dans des zones où l’eau s’accumule parce que le sol y est mal drainé. Comme l’eau ne peut s’écouler facilement, cela crée des conditions parfaites pour la végétation. Plutôt que de se décomposer complètement comme dans d’autres types de sol, les plantes s’y accumulent et forment de la tourbe.
Sur la photo ci-dessus, on retrouve la tourbière du parc naturel de la Sagamité. Ce site d’une importante valeur écologique, comprend plusieurs milieux humides. En plus de protéger le plus important réservoir d’eau potable à Québec, le lac Saint-Charles, ce lieu offre des habitats vitaux à de nombreuses espèces, dont certaines susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec comme la grenouille des marais et la salamandre sombre du Nord. La base de plein air de Sainte-Foy compte elle aussi une tourbière, un écosystème rare et unique en milieu urbain.
Les tourbières sont excellentes pour capter le carbone, ce qui aide à réduire la quantité de CO2 dans l’atmosphère, un gaz à effet de serre majeur contribuant au réchauffement de la planète. C’est ce qui fait des tourbières des écosystèmes essentiels pour réguler le climat et s’adapter aux impacts des changements climatiques.
2. L'étang
L’étang est une étendue d’eau d’une profondeur maximale de deux mètres en été. Des plantes aquatiques flottantes ou submergées peuvent être présentes. En marge d’un lac, de l’estuaire d’un fleuve ou d’une mer, les eaux peu profondes peuvent désigner des milieux humides qui ressemblent à un étang, comme au centre de plein air de Beauport, où il est possible d’apercevoir ce type de milieu humide riche en biodiversité.
3. Le marais
Le marais est souvent situé à proximité d’un fleuve ou d’une rivière et peut être inondé de façon permanente ou temporaire. Le marais est dominé par des plantes basses, mais des arbres et des arbustes peuvent occuper une petite superficie. Il constitue aussi un habitat essentiel pour la faune.
Par exemple, au Domaine de Maizerets, il est possible d’observer plusieurs espèces d’oiseaux et de canards dans le marais présent sur le site.
4. Le marécage
Le marécage est habituellement localisé sur un sol mal drainé. Il est dominé par des arbres ou des arbustes et est soumis à des inondations saisonnières.
Par exemple, le marécage Laurentien (ci-dessous), situé dans l’arrondissement de La Haute-Saint-Charles, est composé de milieux humides d’une grande superficie au cœur de la ville, en zone urbanisée. Ce dernier constitue un lieu d’intérêt utile et important: par son effet de rétention naturelle des eaux, il participe à régulariser le débit de la rivière du Berger.
Les milieux humides et hydriques | Joyaux naturels inestimables
Et vous, à quel endroit aimez-vous connecter avec la nature à Québec?
De nombreux milieux humides se sont détériorés ou ont disparu au cours des dernières décennies en raison de l’urbanisation ainsi que des activités agricoles et forestières. En raison de leur grande utilité écologique, l’Agglomération de Québec s’engage envers leur conservation par diverses stratégies prévues dans son plan régional des milieux humides et hydriques.
